Argentine : Abattu lors d'une manifestation28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans le monde

Argentine : Abattu lors d'une manifestation

Mercredi 20 octobre, lors d'une manifestation de soutien aux travailleurs précaires du chemin de fer dans la banlieue de Buenos Aires, un militant de 23 ans du parti trotskyste Partido Obrero (Parti Ouvrier) a été tué par des bureaucrates syndicaux opposés à cette manifestation.

C'est la privatisation des chemins de fer qui est à l'origine de la précarité des travailleurs de la sous-traitance ferroviaire. 117 d'entre eux, employés par la compagnie Roca, venaient d'être licenciés. Plusieurs organisations d'extrême gauche, dont le Parti Ouvrier, appelaient à une manifestation de soutien à ces travailleurs licenciés.

Est-ce parce que le syndicat ouvrier Union Ferroviaria, auquel appartenaient les nervis qui ont tiré sur les manifestants, est actionnaire de la société Roca, que certains de ses membres se sont crus autorisés à épouser la cause de leur patron ? Toujours est-il que ces bureaucrates syndicaux étaient armés et ont fait usage de leurs armes contre les manifestants, tandis que la police, présente, laissait faire.

Dans l'affrontement, Mariano Ferreyra a été tué par balle. Trois autres manifestants ont été blessés, dont une femme de 60 ans. Blessée par balle également, celle-ci est dans le coma et les médecins sont réservés sur son pronostic vital.

Cette répression, venant de syndicalistes dont la présence était attestée par les nombreuses caméras de télévision venues couvrir la protestation des travailleurs précaires, a choqué. Mis en cause, le dirigeant de l'Union Ferroviaire, José Pedraza, n'a eu d'autre solution que de désavouer ses gros bras.

La colère que cette affaire a déclenchée tombe mal pour le monde patronal et ses soutiens syndicaux, qui ne trouvaient rien à redire à ces licenciements. Tous ceux-là redoutent maintenant que le gouvernement n'exige, dans un souci d'apaisement, la réintégration des 117 licenciés.

Ce serait bien le minimum, même si cela ne rend pas la vie à Mariano Ferreyra !

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