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Leur société
Parti Socialiste : La mémoire Frêche
À l'annonce du décès de Georges Frêche, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon et cacique du PS exclu en 2007 pour propos à caractère raciste réitérés, la secrétaire générale du parti, Martine Aubry, a vu en lui « un grand élu visionnaire et bâtisseur dont le nom restera à jamais lié à Montpellier ». Et d'ajouter : « Au-delà des désaccords que nous avons pu avoir, je souhaite me souvenir d'un homme courageux et engagé. »
On ne tient pas vraiment à savoir de quoi Martine Aubry se souviendra le plus à propos de Georges Frêche. Reste que sa disparition va permettre la réunification des socialistes du Languedoc-Roussillon en vue des prochaines échéances électorales. La vie politique de cette région pourra reprendre son cours normal, celui-là même que Georges Frêche avait initié avant de se laisser aller à quelques dérapages verbaux.
Son génie politique avait consisté à se faire élire à la fois sous l'étiquette socialiste et comme un ami et défenseur des nostalgiques de l'Algérie française, et cela plusieurs décennies durant. En échange de cette caution socialiste qui lui était indispensable, il offrait son appui indéfectible à la direction socialiste nationale du moment. Dans les votes internes au parti, les militants PS du Languedoc-Roussillon votaient comme un seul homme Frêche, aussi son appui était-il recherché et estimé à sa juste valeur.
Tout cela va donc pouvoir continuer tranquillement, en n'ayant tout de même pas la mémoire trop Frêche.