À Nazelles-Négron, près d'Amboise, la quasi-totalité des 300 travailleurs de l'usine s'est mise en grève mercredi 19 janvier, dès l'embauche, suivie par celle des Mureaux dans les Yvelines et de Brognard dans le Doubs. Les travailleurs réagissaient à la valse-hésitation sur leur sort à laquelle se livre la direction depuis des mois.

En novembre dernier, il était question d'un plan de suppressions concernant neuf postes. Début janvier, premier revirement, soixante-quatorze emplois devaient être supprimés. Huit jours plus tard, le plan était annulé. Mais le 18 janvier, la direction annonçait un projet de quarante-neuf licenciements. Ces suppressions seraient liées. à la fin de la prime à la casse. Quant aux revirements, ils seraient dus aux montants variables des aides auxquelles l'entreprise aurait droit, selon qu'il s'agisse de départs volontaires ou de licenciements !

Le trust Ti Automotive, spécialisé dans la fabrication de circuits de freinage et qui possède des dizaines d'usines sur tous les continents, n'a aucun souci financier, bien au contraire. D'ailleurs en juillet 2010, il a signé selon ses propres dires le plus gros contrat de son histoire avec Mercedes Benz. En septembre, il en signait un autre avec Volkswagen portant sur trois millions de véhicules Audi, Volkswagen, Seat et Skoda, et en décembre annonçait la création d'une cinquième usine au Mexique.

Les tergiversations de TI Automotive sont scandaleuses. Ce trust qui pèse des milliards, a largement les moyens de garder ces emplois sans même que cela égratigne ses bénéfices.