Banques : Les nationaliser ou les exproprier ?28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Banques : Les nationaliser ou les exproprier ?

« Nationalisation des banques : le grand retour ? », titre le journal économique Les Échos. « Faut-il nationaliser (temporairement) les banques ? », s'interroge Le Nouvel économiste. La presse se fait l'écho des discussions qui agitent en ce moment les milieux de la finance et les gouvernants.

Ils s'interrogent pour savoir s'il serait préférable que l'État accorde de nouveaux prêts aux banques, comme cela s'est déjà fait en France en 2008, ou bien s'il ne vaudrait pas mieux que l'État « rachète » un tiers, la moitié ou la totalité de leur capital, une alternative qui, d'une façon ou d'une autre, revient au même.

Leur point commun, dans ce débat, est de reconnaître que ces banques, et plus généralement l'économie capitaliste, ne peuvent pas survivre sans l'aide de l'État. Ce n'est pas vraiment nouveau ! Tous considèrent qu'il est dans l'ordre des choses que l'État paye, et qu'il est tout aussi normal que les banques soient aidées avec l'argent de la collectivité.

Aucun de ces beaux esprits n'envisage un seul instant que la collectivité prenne directement le contrôle de ces banques, et plus généralement de l'ensemble des institutions financières, sans indemnité ni rachat, pour en faire un instrument au service de tous. C'est pourtant la seule mesure qui permettrait de dégager la société de l'emprise de cette spéculation qui l'entraîne au bord de la catastrophe.

Au contraire, « nationaliser » les banques, par exemple en rachetant leurs actions avec l'argent de l'État, cela signifierait remettre à leurs actuels actionnaires de l'argent frais avec lequel ils pourraient spéculer de plus belle.

Ce que ces experts et autres tenants de l'économie capitaliste appellent « recapitalisation » ou « nationalisation » se résume à des apports d'argent frais aux banques pour essayer de leur éviter de faire les frais de cette crise qu'ils ont déclenchée, afin d'en transférer les effets catastrophiques sur les classes populaires.

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