À Nantes, l'établissement TGV regroupe une centaine d'agents des guichets, du centre d'appel téléphonique grands voyageurs, de l'Escale (accueil en gare, départ des trains), de la manoeuvre (qui s'occupe de la préparation des trains Corail en gare), et tous tournent en trois équipes.

Après le dépôt d'un préavis de grève à l'appel de la CGT, de la CFDT et de Sud Rail pour le vendredi 16 septembre, et après plusieurs rencontres avec la direction, celle-ci proposait verbalement quatre embauches conditionnées à la levée du préavis de grève.

Le vendredi 16, refusant le chantage de la levée du préavis, 45 % du personnel ont fait grève une journée, et une trentaine de grévistes ont participé à l'assemblée générale du matin, où la reconduction du mouvement a été votée pour le vendredi suivant.

À la suite de cette assemblée, une quinzaine de grévistes ont rencontré le directeur de l'établissement pour lui signifier que nous voulions les embauches nécessaires, confirmées par écrit, et sans chantage de sa part. Les grévistes présents ont pu exprimer leur ras-le-bol face à des conditions de travail qui se sont dégradées tout l'été. D'ailleurs, l'encadrement, qui a fait des remplacements pendant la grève, a pu vérifier rapidement la pénibilité du travail.

Devant l'attitude intransigeante du directeur, une nouvelle assemblée de grévistes, le 23 septembre, a reconduit la grève, à l'appel de la CGT. La CFDT et Sud Rail ont préféré suspendre le mouvement. Cette fois, une trentaine de grévistes ont interpellé à nouveau le directeur. Là, il s'est engagé sur quatre embauches, la création d'un poste à l'accueil et l'arrêt d'une réorganisation prévue à la manoeuvre.

Tout cela a été mis par écrit, et signé par le directeur, à la grande satisfaction des grévistes, fiers de leur mouvement, mais vigilants quant à la réelle application des engagements.