Une journaliste du Journal du Dimanche lui demandant s'il y aurait désormais moins de dividendes et de bonus pour les actionnaires des banques, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, répondait : « En tant que superviseur, je veillerai à ce qu'elles fassent preuve de modération dans leur politique de distribution de dividendes, rémunérations et bonus. Nous avons ajouté des procédures de contrôle pour nous en assurer. »

Christian Noyer a derrière lui une longue carrière de haut fonctionnaire, entrecoupée de périodes où il a fait partie du cabinet de ministres des Finances de droite. Puis il a été cinq ans vice-président de la Banque centrale européenne. Il dirige depuis 2003 la Banque de France. On peut lui faire confiance pour ne pas être trop dur avec ses collègues banquiers.

Et quand il parle de procédures de contrôle ajoutées, il devrait préciser : ajoutées à de précédentes, prises pour la galerie. Car beaucoup de banquiers-spéculateurs sont bien moins contrôlés, et avec beaucoup moins de suspicion, qu'un travailleur en arrêt maladie.