Sevelnord -- Valenciennes (Nord) : Contre les menaces de fermeture24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sevelnord -- Valenciennes (Nord) : Contre les menaces de fermeture

De 1 000 à 1 500 manifestants ont défilé dans les rues de Valenciennes samedi 19 novembre, à l'appel de la plupart des syndicats de l'usine. Le groupe PSA refuse de s'engager sur l'avenir de l'usine dont la production actuelle se termine en 2013. Après la fin du partenariat avec Fiat, PSA dit chercher un nouveau partenaire pour rentabiliser la production d'un nouveau véhicule utilitaire. Mais cela n'est pas un engagement, au contraire. Et ce n'est pas l'État qui va l'obliger à en prendre.

Le ministre de l'Industrie a défendu PSA et ses 6 800 suppressions d'emplois, et le préfet du Nord a mis sur pied une « cellule de veille et d'anticipation de l'avenir du site ». Que prétend-il anticiper ? La fermeture du site ?

La direction vide l'usine petit à petit : départs volontaires, mutations dans le groupe, travailleurs licenciés pour inaptitude au poste... En quelques mois, 149 travailleurs ont quitté l'usine. En 2004, elle comptait encore plus de 4 000 travailleurs pour 2 500 actuellement.

Il est de plus en plus évident que seul un rapport des forces en faveur des travailleurs pourrait obliger PSA à s'engager à garder l'ensemble du personnel, quitte à réduire les cadences.

De nombreux habitants du Valenciennois ont rejoint les manifestants, notamment à l'appel de la Communauté de communes de la Porte-du-Hainaut, dirigée par Alain Bocquet, député PCF, qui était entouré de nombreux élus PC, PS ou même de droite. Des délégations des usines Bombardier, Peugeot Valenciennes, Toyota Onnaing, et même de PSA Aulnay étaient présentes. La centaine de manifestants venus de Sevelnord montrait que la mobilisation commence tout juste dans l'usine.

Le ton des slogans change : « C'est pas aux travailleurs de payer pour la crise du capitalisme ! » était le plus repris, même par certains syndicalistes qui, hier encore, disaient qu'il fallait aider le patron et lui faire confiance pour trouver une solution...

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