Durisotti -- Sallaumines (Pas-de-Calais) : Non aux suppressions d'emplois !19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Durisotti -- Sallaumines (Pas-de-Calais) : Non aux suppressions d'emplois !

Samedi 14 avril, 250 manifestants, salariés de l'entreprise Durisotti, famille et amis venus les soutenir, se sont retrouvés à Sallaumines (Pas-de Calais). Cette entreprise de 350 salariés, qui transforme des véhicules en voitures de pompiers, ambulances, véhicules de gendarmerie, véhicules pour artisans, a été mise en redressement judiciaire. Les salariés tenaient à dire au patron, qui évoque déjà des suppressions d'emplois, qu'ils ne se laisseraient pas faire.

Des sacrifices, les travailleurs en font déjà depuis 2010, avec 70 licenciements. La région est déjà durement touchée par le chômage, des licenciements en plus seraient une catastrophe. Pourtant, selon le patron lui-même, « le carnet de commandes est plein » et ces six derniers mois la productivité n'a jamais été aussi forte. Aujourd'hui, il demande aux salariés de lui faire confiance, mais, jusqu'au dernier moment, la direction a caché la situation.

Pourquoi Durisotti a-t-il des difficultés de trésorerie ? Pendant des années les actionnaires, notamment le patron et sa famille, s'en sont mis plein les poches, ont endetté l'entreprise pour se verser des millions et n'ont rien prévu pour assurer les périodes de creux.

Et, au-delà de cette distribution d'argent révoltante, il y a l'État qui réduit les budgets des services publics. Ses commandes en véhicules utilitaires ont été divisées par deux. Quant aux constructeurs automobiles, PSA et Renault en tête, avant la crise ils s'enrichissaient en sous-traitant les transformations à Durisotti. Aujourd'hui, il est possible qu'ils se réorganisent et reprennent une partie de la production, menaçant leurs salariés comme ceux des sous-traitants, malgré les milliards qu'ils ont en caisse.

L'État a trouvé des milliards pour sauver les banques et les constructeurs automobiles. Cet argent doit servir à maintenir tous les emplois. On ne peut accepter qu'au bout de la chaîne les travailleurs de la sous-traitance soient jetés à la rue ! Il faut savoir quels sont les plans des constructeurs et du patron, quelles commandes sont prévues, où en sont les comptes. Toutes ces informations que les patrons essaient de garder secrètes, il faudra les obliger à les révéler et, en tout cas, il faut se préparer à se défendre.

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