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- Lutte ouvrière n°2288
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Écoles primaires et maternelles de Pantin : Les ATSEM en lutte
Depuis le 18 avril, le personnel des écoles primaires et maternelles de Pantin, avec le soutien de la CGT, fait des arrêts de travail deux jours par semaine, de 11 heures à 13 heures, pour protester contre les surcharges de travail.
Ces travailleurs sont en majorité des femmes. Elles sont ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). Dans le primaire, elles sont agents de restauration, d'entretien. Elles aident les institutrices, encadrent les enfants au moment des repas et se chargent du nettoyage de la cantine et de la vaisselle. Dans le primaire, elles sont chargées de l'entretien et du ménage des classes et de l'école. Les agents de restauration, eux, assurent la cantine tandis que les hommes de cour nettoient les cours, les gymnases et participent à la plonge. À cela s'ajoute, en juillet et août lors des vacances, le décapage de toutes les classes.
La charge de travail est très lourde du fait d'un effectif insuffisant et du non-remplacement des absents et des personnes en longue maladie, des départs à la retraite pas remplacés non plus. Et pour couronner le tout, dans le primaire, l'horaire est passé pour toutes de 35 heures à 37 heures et demie, alors qu'il aurait plutôt fallu embaucher. Et tout cela pour un salaire du niveau du smic plus quelques primes. Les travailleuses mettent donc aussi à l'ordre du jour l'augmentation des rémunérations.
Les enseignants sont solidaires et les parents d'élèves, qu'elles côtoient tous les jours et qui voient la surcharge de travail s'accumuler, le sont aussi. Durant les jours de débrayages, les enfants doivent manger des pique-nique fournis par les parents.
Le directeur général des services a essayé d'intimider les grévistes en leur envoyant un courrier, « à la demande de monsieur le maire, Bertrand Kern » (PS), rappelant que la règle appliquée en matière de grève est le non-paiement des jours (écrit en gras dans la lettre).
« On fait grève parce qu'on n'en peut plus de faire le travail de quatre toute l'année et jouer les déménageurs aux gros bras au moment du décapage », dénoncent les grévistes. Alors, il faut embaucher et, en attendant, la lutte continue !