Vendredi 27 juillet, vers 2 h 30 du matin, un cheminot de 55 ans est mort après avoir été happé par une locomotive de manoeuvre. Gabriel Marcato, chargé du tri des wagons, devait partir à la retraite à la fin de l'année. Il est décédé de ses blessures.

La directrice nationale du Fret SNCF, qui s'est rendue sur place après le drame, explique dans l'Est républicain que l'accident n'a rien à voir avec les suppressions d'emplois et que « la réorganisation opérée n'engendre pas de dégradations des conditions de travail. Au contraire », précise-t-elle. C'est peut-être vrai dans son bureau directorial, pas sur les voies des gares de triage.

Début janvier, un ouvrier de 61 ans avait déjà perdu les deux jambes lors d'un accident de travail au triage de Woippy en Moselle. Et depuis bien longtemps les syndicats dénoncent les suppressions massives d'emploi dans le fret ferroviaire-600 rien qu'en Lorraine depuis 2008. Ils dénoncent aussi les réorganisations perpétuelles.

Deux accidents graves en deux mois, ce n'est pas la fatalité dénonce Sud. « C'est le résultat d'une réorganisation constante et d'une baisse acharnée d'effectifs » dénonce pour sa part la CGT.

Un ouvrier en est mort, à quelques mois de partir en retraite. C'est tout simplement révoltant.