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Leur société
Du côté de la bourgeoisie, une prospérité insolente
Certaines entreprises souffrent de la crise mais, même parmi celles qui vendent des produits de grande consommation, toutes ne sont pas également frappées. Ainsi Nestlé, premier groupe mondial de l'agroalimentaire, a vu en un an son chiffre d'affaires croître de 6,6 % et ses profits davantage encore.
Le bourgeoisie, elle, maintient et souvent accroît ses revenus. C'est une des raisons qui font que le secteur du luxe bat des records, avec des ventes et des prix en hausse constante. Les hausses de prix non seulement ne dissuadent pas la clientèle riche, mais elles sont pour elle une incitation à acheter, car apportant la preuve que le produit est un produit haut de gamme.
Sur les six premiers mois de l'année, le leader mondial LVMH (Louis Vuitton-Moët Hennessy, champagnes, cognacs, parfums, maroquinerie, haute couture, etc.) a augmenté ses ventes de 26 % et ses profits de 28 %. Le numéro deux mondial, le groupe suisse Richemont (Cartier, Montblanc, Van Cleef & Arpels, etc.), aurait crû de 20 à 40 % d'avril à fin juillet, après avoir vu ses profits augmenter de 43 % l'année précédente. De même le chiffre d'affaires du groupe italien Prada aurait de janvier à juin progressé de 36,5 % et celui du pôle luxe de PPR (Pinault Printemps Redoute) de 30,7 % au premier trimestre 2012.
Faire savoir que la bourgeoisie prospère malgré la crise, et même grâce à la crise, c'est démasquer les pleurnicheries et la mendicité indécentes du Medef.