Le rapport Gallois proposerait de voler 20 milliards d'euros aux travailleurs pour les offrir aux patrons. Les grands patrons ont exigé dimanche 28 octobre que ce larcin soit porté à 30 milliards. Jalouse de ses prérogatives de porte-parole du patronat, Laurence Parisot fait mieux que doubler la mise en demandant 70 milliards d'euros pris sur les cotisations sociales, c'est-à-dire sur les salaires, pour « reconstituer les marges », autrement dit les profits, pourtant confortables, des entreprises.

Cette surenchère financière s'accompagne d'une surenchère verbale. Laurence Parisot compare l'économie du pays au Titanic et elle sent déjà le froid de l'iceberg meurtrier. Plus encore, la présidente du Medef prône, mieux qu'un pacte, plus qu'un choc : un « big bang », l'explosion primordiale, qui permettrait de conforter les rentes des classes parasites en affamant les classes travailleuses.

Et de conseiller au gouvernement de dépouiller les travailleurs sans même faire semblant de leur demander leur avis. Eh bien, souhaitons qu'ils le donnent et de la façon la plus explosive possible !