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- Lutte ouvrière n°2311
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Espagne : Une ample mobilisation qui appelle une suite urgente
Dès le matin du 14 novembre dans toutes les villes et régions d'Espagne, les travailleurs de tous les secteurs ont répondu massivement à l'appel à la grève générale lancé par les syndicats, ainsi que par les partis de l'opposition et de multiples mouvements et associations, pour protester contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de Mariano Rajoy.
Dès le soir du 13 novembre, à Valence, la grève du métro avait commencé. La venue de Rajoy pour rencontrer le patronat de la ville avait suscité des manifestations de protestation, d'autant plus que l'annonce de la suppression de 500 emplois dans les chemins de fer de la région est ressentie comme une attaque grave.
À Madrid, les syndicats majoritaires appelaient le matin du 14 novembre à un rassemblement central des militants organisateurs des piquets. Ceux-ci se sont dispersés vers les différentes entreprises et quartiers pour appeler à la grève. En même temps des militants de différentes organisations syndicales ou politiques commençaient à se rassembler.
À Séville, des regroupements de militants se formaient dans différents quartiers pour appeler à la grève et préparer les cortèges de l'après-midi.
Malgré les déclarations du gouvernement disant que la mobilisation était limitée, les différentes sources d'information rapportaient que les travailleurs des secteurs publics et privés suivaient les appels syndicaux, y compris dans les grandes entreprises de la métallurgie. C'est l'expression du refus des mesures d'austérité, des baisses de salaires, des licenciements, des attaques contre la santé, l'éducation.
Mais l'ampleur prévisible des grèves et des manifestations du 14 novembre posait le problème de la suite à donner à cette journée. Les directions syndicales annoncent la couleur. Elles réclament à nouveau un référendum pour demander à la population si elle accepte ou non l'austérité. Mais la réponse était là, dans les rues et sur les lieux de travail. Et ce que les travailleurs, les classes populaires ont à décider, c'est comment continuer et amplifier la lutte là où ils sont forts, dans les usines, les bureaux, les hôpitaux, les quartiers. Car il s'agit de construire par la lutte, par les grèves et les manifestations, un rapport de force qui oblige le patronat, les banquiers et le gouvernement à leur service à reculer.