Contre la hausse du chômage : Interdiction des licenciements !28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contre la hausse du chômage : Interdiction des licenciements !

Le gouvernement a rendu public, mardi 27 novembre, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi fin octobre. En un mois, il a augmenté de 1,2 %, si l'on s'en tient à la seule catégorie qui comprend ceux qui sont libres immédiatement et qui cherchent un emploi à temps plein et en CDI. Pour les autres, la hausse est de 1,7 %.

Le chômage, en hausse continue depuis dix-huit mois consécutifs, avait connu en septembre sa plus forte augmentation depuis avril 2009. On dénombre donc dans le pays plus de trois millions de chômeurs sans aucune activité, plus de 3,3 millions avec les DOM. Au total, en incluant les chômeurs travaillant à temps réduit, ce sont 4,5 millions de personnes qui cherchaient un travail à la fin septembre, 4,7 millions avec les DOM.

La hausse du nombre de chômeurs en octobre n'était pas difficile à prévoir. Pas une semaine ne se passe sans que soient annoncés des licenciements ou une fermeture d'usine : Air France, Carrefour, Peugeot, Technicolor, Conforama, Sanofi, Alcatel-Lucent, Bouygues Télécom, SFR, des entreprises qui continuent pourtant à engranger des bénéfices. Les industriels comme les banquiers ne cachent pas leur volonté de continuer à augmenter leurs profits coûte que coûte, c'est-à-dire quitte à démolir la vie des travailleurs. « Oui, les chiffres seront mauvais : il y aura plus de chômeurs constatés et ce sera comme ça pendant plusieurs mois », avait déclaré trois jours auparavant le ministre du Travail, Michel Sapin. Voilà une prévision qui est signe de grande perspicacité et une « promesse » qui, on peut en être sûr, sera tenue par le gouvernement. Et Michel Sapin d'ajouter : « Il ne suffit pas de constater, il faut agir. » Et c'est ce que le gouvernement fait « au niveau de l'Europe avec le pacte de compétitivité, les emplois d'avenir, le contrat de génération et la grande négociation sur la sécurisation de l'emploi ». Le pacte de compétitivité et ses vingt milliards de cadeaux au patronat, sans aucune contrepartie, voilà donc en quoi consiste l'action du gouvernement socialiste contre le chômage. Mais le patronat profite déjà de 170 milliards d'euros par an d'exonérations et d'aides. Où sont les emplois créés ou sauvés avec ces milliards ? Le nouveau cadeau de 20 milliards, comme les autres, ne servira qu'à grossir la fortune des actionnaires.

Pour préserver leurs emplois, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, sur leur force collective, pour arrêter l'hémorragie d'emplois en imposant l'interdiction des licenciements.

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