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- Lutte ouvrière n°2319
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Leur société
Hôpital de Chartres : Des économies aux dépens du personnel et des patients
L'hôpital de Chartres effectue 8 000 interventions chirurgicales environ tous les ans, et ce chiffre est stable depuis plusieurs années. Pourtant, la direction du centre hospitalier de la ville et la présidence de la commission médicale d'établissement, avec l'accord de l'Agence régionale de santé, ont décidé de fermer un service de Chirurgie viscérale et d'Urologie à partir du 1er mars 2013, c'est-à-dire de supprimer une offre de soins publique.
Cette décision a été prise au prétexte d'un faible taux d'occupation de lits et surtout suite à un déficit budgétaire de plus de 2,9 millions d'euros au titre de l'année 2012. Cela correspond à l'abandon de 28 lits sur l'activité chirurgicale et ce ne seront pas les douze lits ajoutés en Cardiologie et les six lits supplémentaires en Chirurgie de semaine qui compenseront cette perte. Le compte n'y est donc pas !
Il est prévu que le personnel du secteur d'activité supprimé soit redéployé dans différents services, ce qui entraîne de grandes inquiétudes chez les salariés concernés par ces mesures, que ce soit au sujet de leur prochaine activité professionnelle ou de l'organisation de leur vie personnelle qui pourrait être bouleversée par des changements de service non définis à ce jour, des horaires décalés en 12 heures, 10 heures, 3x8, des alternances jour/nuit, la flexibilité, ou autres.
Quant aux patients, ils seront transférés vers d'autres hôpitaux publics du département, ou hors du département quand les lits manqueront sur le centre hospitalier de Chartres, voire dirigés vers des cliniques privées, avec d'éventuels dépassements d'honoraires. Ces économies sont faites au détriment des hôpitaux publics, des patients et du personnel de santé.
Contre ce projet, une réaction a commencé à s'organiser suite à l'initiative intersyndicale CGT-FO et CFDT : une assemblée générale de 70 personnes s'est tenue le 14 décembre dans le hall de l'hôpital, et un préavis de grève illimitée a été déposé ; une pétition contre la fermeture de cette offre de soins publique circule et a recueilli plus de 2 500 signatures en quinze jours ; une distribution de tracts a eu lieu à un des ronds-points de la ville et une table d'information a été tenue au centre commercial Carrefour. Une autre assemblée du personnel est prévue le 10 janvier afin de discuter de la suite à donner à ce mouvement.