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- Lutte ouvrière n°2319
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INDRA -- Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) : En lutte contre les licenciements
Les 35 ouvriers du site de recyclage de pièces automobiles Indra, situé à Noyelles-Godault sur l'ancien site de Métaleurop, ont repris leur grève contre les licenciements après les fêtes de fin d'année. Indra annonce au total 54 licenciements dans le groupe.
Le 3 janvier, jour de l'annonce officielle des licenciements, depuis le site de Noyelles-Godault, ils se sont rendus en autocar jusqu'au siège d'Indra, situé sur la zone industrielle de Vaulx-Milieu, en région lyonnaise. Toute la journée, ils ont tenu un piquet de grève et manifesté devant le siège, en distribuant des tracts. L'ambiance était excellente, et le fait de dénoncer les patrons d'Indra et leurs méthodes devant les travailleurs qui passaient n'a pas été sans effet. En plus des nombreuses marques de soutien, des salariées du siège ont débrayé pour la journée en solidarité.
Le lendemain, des travailleurs d'un magasin de pièces automobiles du groupe Indra, A7 auto pièces, dans l'Isère, ont débrayé. En effet, quand ils ont voulu savoir pourquoi les ouvriers de Noyelles-Godault étaient venus au siège, ils ont appris que huit d'entre eux allaient également être licenciés. Et ils ont donc décidé la grève pour demander des comptes aux patrons du groupe.
Ces licenciements sont d'autant plus révoltants que la presse vient d'annoncer que le groupe Indra souhaitait installer un centre de déconstruction automobile dans la Marne, à 250 kilomètres de celui qu'il ferme actuellement dans le Pas-de-Calais. Une fois encore, c'est la perspective d'être gavés d'argent public par le biais des subventions qui motive ces capitalistes. Lors de leur implantation sur l'ancien site de Métaleurop en 2009, le groupe avait touché plusieurs millions d'euros d'argent public... pour fermer trois ans plus tard.
Bien sûr, les 35 salariés concernés n'ont pas réussi à faire plier Indra qui appartient aux groupes Suez-Environnement et Renault. La procédure légale des licenciements a commencé. Pour le moment, ils n'ont obtenu que quatre à cinq mois de prime extralégale de licenciements et le fait d'être payés pendant neuf mois à 70 % du salaire brut. Mais au moins, ils ont la fierté de s'être battus et ont décidé de maintenir le piquet de grève jusqu'à la fin de la semaine.