Jeudi 10 janvier, une centaine de personnes ont manifesté devant l'usine Haribo à Uzès, pour soutenir un militant CGT, délégué au CHSCT, menacé de licenciement. La direction l'accuse de vol de sachets de bonbons et aussi d'avoir ralenti les cadences sur certaines machines.

Plusieurs délégations d'usines étaient présentes, des ouvriers de l'usine Haribo de Marseille et de Fralib entre autres, ainsi que Philippe Poutou. Tous ont dénoncé l'attitude de la direction qui cherche un prétexte pour se débarrasser d'un militant qu'elle trouve gênant. Rendez vous a été pris pour le 22 janvier, où une entrevue avec la direction doit avoir lieu à l'inspection du travail.

Récemment, la direction Haribo a fêté ses quarante ans d'existence. Elle a rappelé sa position de leader du bonbon européen, les milliers de tonnes de bonbons qu'elle produit chaque année -- grâce à des cadences de plus en plus difficiles à tenir, oublie-t-elle évidemment de préciser -- et ses excellents résultats financiers.

À cette occasion elle s'est dite fière que personne n'ait jamais réussi à découvrir sa recette de la fraise Tagada ni à la copier. Par contre, les dirigeants de Haribo savent très bien copier les méthodes patronales les plus malhonnêtes pour tenter de se débarrasser d'un militant.