Ces dernières années sont arrivées à Eurocopter des machines sophistiquées, plus performantes, plus fiables, en même temps qu'on demandait un surcroît de travail aux salariés.

Ces machines permettent d'augmenter la productivité, avec de réels progrès techniques sur l'usinage à grande vitesse des dentures d'engrenages par exemple. Mais à chaque fois cela se paye par une intensification du travail. La direction a fait placer les tours non plus dans le même sens, l'un derrière l'autre, mais face à face, pour qu'un même ouvrier puisse travailler sur les deux machines. Puis elle a fait placer une colonne de contrôle dimensionnel des pièces entre les deux machines. Ainsi l'ouvrier peut réaliser les contrôles « à temps masqué », c'est-à-dire pendant que sa machine tourne. Dernièrement, ceux qui travaillent sur les machines à tailler les engrenages se sont aperçus que les temps alloués avaient été... divisés par deux, et étaient donc pratiquement impossibles à réaliser. Cela veut dire courir de plus en plus pour se retrouver à la fin du mois avec un rendement insuffisant. À leurs réclamations il a été répondu qu'il était normal de diviser les temps par deux... puisqu'ils travaillaient sur une machine supplémentaire !