Cécile Duflot, la ministre du Logement, était présente samedi 12 avril à la convention nationale d'Europe Écologie les Verts (EELV), à Échirolles, en banlieue de Grenoble.

Elle fait partie de ces ministres qui font entendre quelques notes pour se différencier de la politique d'austérité du gouvernement. « On ne peut pas considérer que le coup de rabot général soit une bonne méthode politique », déclarait-elle il y a quelques jours. Mais dans les faits, comme ministre, elle applique très concrètement cette austérité dans ses services.

La ministre poursuit le désengagement de l'État en matière d'aides apportées aux communes commencé sous Sarkozy, comme pour l'application du droit des sols, les aides techniques aux projets et autres conseils en urbanisme. Elle accélère même brutalement le processus, en affirmant que « l'État n'a pas vocation à aider les communes ».

Ces missions essentielles des DDT (Directions départementales des territoires) sont donc programmées pour disparaître d'ici 2015, ce qui va entraîner la suppression de plus de 4 500 postes, dont plus de 700 dès cette année. Des milliers de fonctionnaires n'auront plus de travail, des unités territoriales vont fermer et les communes, particulièrement les plus petites, devront se débrouiller toutes seules. Les agents de la DDT ne sont pas seuls à protester : de nombreux maires ont fait entendre leur colère face à cet abandon de l'État.

Face à ces coups de rabot à la Duflot, il pourrait y avoir un coup de ras-le-bol général des salariés concernés !