Mardi 7 mai, une cinquantaine de salariés (sur 200 environ) de l'entreprise de nettoyage USP, qui travaillent dans l'atelier SNCF de maintenance des TGV de Paris-Conflans (à côté de la Porte de Bercy), se sont mis en grève contre la suppression de leur prime de qualité.

Cette prime ne représente qu'une quarantaine d'euros chaque mois, mais pour de petits salaires, c'est loin d'être négligeable et les salariés étaient déterminés à ne pas accepter sa disparition.

Le fait que certains cadres aient été mobilisés par la direction locale SNCF pour jouer les jaunes en faisant le nettoyage des voies à la place des grévistes n'a visiblement pas été efficace : la direction de l'USP a reculé au bout de dix jours, tout en annonçant qu'elle sanctionnait cinq grévistes.

L'USP a renoncé à supprimer la prime. Celle-ci, qui n'était accordée jusqu'à présent qu'aux seuls anciens de l'USP, sera désormais accordée aux nouveaux embauchés à hauteur de 50 %, avec promesse que d'ici quelque temps elle le serait à 100 %. Bien sûr, c'est parole de patron et chacun sait qu'il ne faut lui accorder que peu de crédit. Mais les grévistes ont également obtenu le passage de quarante intérimaires en CDI, et ce n'est pas rien. Quant aux sanctionnés, ils ne sont plus que trois, ce qui est encore beaucoup trop.

Les travailleurs ont repris le travail avec le sentiment d'avoir fait reculer leur direction, une direction particulièrement dure et soutenue par la SNCF, même si tout est loin d'être réglé.