Les rentrées fiscales fournies par la TVA ont reculé de 2,3 % sur les quatre premiers mois de l'année, alors que le ministère du Budget comptait les voir augmenter de 5,9 %. Les rentrées fournies par la taxe sur les produits pétroliers, aujourd'hui appelée TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), diminuent elles de 6,9 %. Seul l'impôt sur le revenu progresse de 11 %, notamment à cause du gel du barème.

La baisse des revenus de la TVA inquiète à double titre le gouvernement. D'abord parce qu'elle fournit plus de la moitié des recettes de l'État. Ensuite, parce qu'il comptait prélever 6 milliards d'euros en 2014 sur cet impôt indirect profondément injuste, puisqu'il pèse plus lourd sur les pauvres que sur les riches, pour financer une partie des 20 milliards de crédit d'impôt accordé aux patrons.

Mais si les rentrées fiscales baissent, c'est évidemment parce que le niveau de vie de la population baisse : lorsque le chômage augmente, que les prix de l'essence, des produits de consommation courante et des loyers grimpent, tandis que les salaires et les pensions restent bloqués, il est évident que les familles populaires limitent leurs achats à l'essentiel.

Quelles que soient les données et les chiffres publiés, ils vont tous dans le même sens : le monde du travail ne cesse de s'appauvrir pour que, à l'autre bout de l'échelle, les possédant les plus fortunés qui contrôlent l'économie puissent continuer à s'enrichir.