Depuis lundi 3 juin, la grande majorité des 200 ouvriers de Sambre-et-Meuse (production de matériel ferroviaire), à Feignies dans le Nord, est en grève. La grève a éclaté, car les salaires du mois de mai n'étaient toujours pas payés !

Cela fait trois fois que cela se produit depuis le début de l'année. Et cela vient après deux ans de pressions permanentes, de chantage à l'emploi, dans des conditions de travail éprouvantes, pour des salaires faibles, d'environ 1 200 euros par mois.

Mardi 4 juin en fin de journée, grâce à la grève, la quasi-totalité des salaires étaient versés sur les comptes bancaires des salariés. Mais, depuis, la grève continue pour une augmentation de 1,5 euro de l'heure pour tous. La direction de l'usine, qui appartient à un grand groupe russe, UVZ, s'était d'abord réfugiée derrière une explication fumeuse de délai bancaire entre la Russie et la France pour justifier les retards de salaire. Maintenant, elle fait à nouveau du chantage : « Si les salaires augmentent, il y aura des licenciements », menace-t-elle en substance.

Les travailleurs de Sambre-et-Meuse sont en grève pour faire respecter leur droit à un salaire décent qui permette de vivre. Ils n'ont aucune raison de se soumettre au chantage patronal !

Lundi 10 juin, la grève continuait, et les soutiens étaient de plus en plus nombreux.