L'université américaine de Yale vient de publier une enquête qui confirme la responsabilité des troupes de l'ONU dans le développement du choléra à Haïti. Une épidémie qui a déjà fait 8 000 morts et infecté 650 000 personnes. Après le tremblement de terre qui avait touché Haïti en janvier 2010, l'ONU, déjà présente dans le pays, avait envoyé des troupes militaires supplémentaires pour officiellement aider la population.

En octobre 2010, les premiers cas de choléra apparaissaient, alors que le pays n'en avait pas connu depuis plus d'un siècle. La population soupçonna vite des casques bleus népalais d'en être à l'origine, alors que leur campement se trouvait à côté d'un fleuve qui traverse le pays et que leurs installations sanitaires étaient en mauvais état. Mais l'ONU refusa toujours de reconnaître la responsabilité de ses troupes, même lorsqu'une enquête indépendante montra en 2011 que le vibrion du choléra responsable de l'épidémie était le même que celui qu'on trouvait au Népal.

Et malgré la confirmation apportée par l'université de Yale, l'ONU refuse encore de dédommager les victimes. En clair, il n'est pas question que le club des États du monde doive quoi que ce soit à une des populations parmi les plus pauvres de la planète !

Mais attention, le secrétaire de l'ONU s'est engagé à tout faire « pour aider le peuple haïtien à surmonter l'épidémie de choléra ». Tout en précisant : « La réalisation de cet objectif ne sera pas facile mais c'est possible » !

Baratin que tout cela ! Fin 2012, l'ONU a lancé un « plan d'élimination du choléra » sur dix ans, nécessitant une dépense de 2,2 milliards de dollars. Presque huit mois plus tard, 23,5 millions de dollars seulement ont été récoltés...