L'association Familles rurales a relevé des records de hausse concernant les prix des fruits et des légumes : de 14 % en un an pour les premiers, et de 17 % pour les seconds.

La courgette l'emporte avec 32,6 % d'augmentation par rapport à 2012. Les pommes et les poires suivent de près avec plus de 30 % de hausse. Les augmentations touchent en fait tous les produits, à l'exception des cerises qui, en moyenne ne seraient vendues qu'à... 5,29 euros le kilo contre 6,04 euros en 2012.

Les produits frais deviennent des produits de luxe. Selon l'Institut national de prévention et d'éducation, 11 % seulement des consommateurs déclarent manger assez de fruits et de légumes, et 43 % disent se restreindre à cause des prix pratiqués. Suivre la recommandation de « cinq fruits et légumes par jour » est inatteignable pour bien des familles populaires.

Si les distributeurs expliquent cette flambée par les mauvaises conditions météorologiques, le syndicat agricole Modef dénonce quant à lui la spéculation à laquelle se livrent les grandes surfaces dans un contexte de (très) relative pénurie. Les prix à la vente ont bien plus augmenté que les prix payés aux producteurs. En moyenne, les producteurs vendent le kilo de tomates 10 centimes plus cher que l'an dernier, alors qu'en grande surface, le prix a augmenté d'environ 50 centimes. Le gouvernement se dit satisfait de la hausse modérée des prix. Le taux de l'inflation devrait se situer à 1,5 % en 2013. Mais pour les consommateurs, la réalité est tout autre comme le démontre la réalité des prix de l'énergie et des produits frais.