Si l'on en croit Étienne Caniard, président de La Mutualité française, le prix des contrats complémentaires santé devrait augmenter l'an prochain de 2,5 à 3 %. « Les hausses importantes que nous avons connues ces dernières années, largement dues aux taxations, sont donc terminées », a-t-il commenté.

C'est vite dit. Ces chiffres, bien supérieurs à l'inflation officielle, sont loin d'être anodins, et pour la plupart des titulaires de contrat ils correspondent à une moyenne. Si pour certains contrats la hausse sera plus faible, parce qu'ils ont déjà été beaucoup augmentés ces dernières années, pour d'autres elle sera plus importante, voire beaucoup plus importante puisque, prévient Étienne Caniard, la hausse liée à l'augmentation des taxes a été jusque-là en tout ou partie différée.

Cette hausse risque donc d'augmenter le nombre de ceux qui, soit renonceront à leur contrat complémentaire santé, soit le résilieront, pour souscrire à un contrat moins cher et moins protecteur.

Selon une enquête de l'Insee de 2011, quatre millions de Français, trop pauvres pour souscrire un contrat complémentaire santé mais pas assez pour bénéficier de l'Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), n'étaient déjà pas couverts. Compte tenu des augmentations de tarif des contrats intervenues depuis et de la dégradation de la situation des classes populaires liée à la crise, ce nombre n'a pu que s'accroître.