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- Lutte ouvrière n°2356
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Russie : Poutine et ses prisons
Celles-ci sont épouvantables : des journées de travail de 16, voire 17 heures ; un jour de repos tous les mois et demi ; des détenues battues, parfois à mort ; des brimades permanentes, telle la privation de ce que l'administration appelle les « privilèges hygiéniques » ou les « privilèges alimentaires ».
Les plaintes ? Elles ne sortent pas du camp, sauf quand un avocat ou un proche réussissent à faire passer une lettre à l'extérieur. Et encore, peu de prisonnières osent le faire, explique Nadejda Tolokonnikova. En effet gardiens et direction du camp se vengent non seulement contre la plaignante, mais « pratiquent la punition collective » pour que leur entourage dissuade les plus téméraires. La jeune Pussy Riot a d'ailleurs reçu des menaces de mort du directeur adjoint du camp pour avoir clamé son refus « de participer au travail d'esclave qui a cours dans la prison ».
Les grands médias russes, sous contrôle, n'ont bien sûr fait aucun écho à cette dénonciation. Elle n'aurait pourtant pas étonné grand-monde, tant la population sait, d'expérience, de quelle façon ignoble se comportent habituellement policiers, juges et gardes-chiourme en Russie.