Du jeudi 24 au mercredi 30 octobre au matin, les salariés de Lisi, une usine de prothèses de hanche, ont fait six jours et demi de grève, à plus de 240 sur 270, tenant des piquets y compris le week-end. Le motif de la colère est la dégradation des conditions de travail et les suppressions de postes.

Si la direction maintient ses six licenciements, elle a dû lâcher une prime bien plus élevée que les indemnités légales qu'elle voulait donner. Et elle a accepté que le personnel expose régulièrement ses griefs (un droit reconnu dans le code du travail) en prévoyant des heures sur les heures travaillées. Façon d'avouer, entre autres, qu'il y a un problème et que la grève était plus que motivée. Et façon de montrer que le personnel, par son mouvement, a rabattu le caquet à la hiérarchie.

En tout cas c'est une bonne leçon : la riposte collective est la seule bonne manière de parler à un patron.