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Dans les entreprises
Sanofi : Sangsue de l'argent public
Ceci grâce aux réductions d'impôt en tout genre, dont bien sûr le crédit impôt recherche, grâce au dégrèvement pour mécénat, au transfert de résultats entre filiales étrangères pour atterrir là où l'imposition est la plus avantageuse, bref grâce à un arsenal de ristournes fiscales offert aux grandes entreprises pour « optimiser » leurs bénéfices et engraisser leurs actionnaires.
Piqué au vif, le jour même Sanofi ripostait, jurant ses grands dieux avoir versé 645 millions d'euros d'impôt, équivalant à un taux de 25 % et non de 8 %... ce qui serait toujours inférieur à 33 %. Mais sans aucune pudeur, le laboratoire indiquait que cette somme était « avant crédit impôt recherche » c'est-à-dire en oubliant de tenir compte de ce cadeau de près de 130 millions d'euros. Il précisait également que c'était en incluant non seulement l'impôt local acquitté en lieu et place de l'ancienne taxe professionnelle, mais aussi la contribution sur les dividendes.
Sanofi a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de près de 35 milliards d'euros, annoncé un bénéfice net de plus de 8 milliards et s'est félicité d'en avoir distribué près de la moitié sous forme de dividendes aux actionnaires. La même année, grâce aux multiples combines légales offertes aux grandes entreprises et notamment aux multinationales, elle a soustrait des centaines de millions d'euros aux finances publiques. Et l'année prochaine, en plus, elle touchera un cadeau supplémentaire de près de 50 millions d'euros prélevés sur l'argent public au titre du crédit d'impôt compétitivité.
« Au service des patients », dit la publicité Sanofi. Non. Au service des actionnaires et au mépris du public.