Au 31 décembre, le contrat correspondant arrivait finalement à échéance. La Saur s'est alors invitée à la table en se faisant octroyer la distribution de l'eau potable pour Nevers et Varennes-Vauzelles. Les seuls à ne pas être satisfaits et qui l'ont manifesté ont été les salariés qui, dans le nouveau contrat, perdaient en congés et en salaire.

Dernièrement, le conseil de l'agglomération de Nevers a choisi de renouveler le contrat de Veolia pour l'assainissement, avec un petit plus : il a obtenu aussi la ville de Garchizy, auparavant en régie municipale. C'est l'une des dernières du département.

Dans la même semaine, la municipalité de Nevers a prolongé de six mois, dans l'attente d'une autre offre, le contrat qui la lie à Veolia pour les eaux pluviales et la gestion des ouvrages qui régulent les crues possibles de la Loire. Comme le disaient des salariés, il vaudrait mieux pour la population qu'il n'y ait pas une crue importante du fleuve dans l'année qui vient. Parce qu'avec le démembrement des services et deux sociétés différentes sur les réseaux, les résultats pourraient bien réserver de mauvaises surprises pour tout le monde.

Le conseil de l'Agglo s'est vanté de vouloir faire ainsi jouer la concurrence pour faire des économies et au final diminuer le prix de l'eau pour les consommateurs. À Nevers par exemple, le prix du m³ hors abonnement est de 3,62 euros, TVA comprise ! Et cette dernière passe au 1^er janvier de 7 à 10 % sur la modernisation des réseaux et le traitement des eaux usées.

La seule so lution que n'ont même pas discutée ces conseils d'élus à majorité PS-PC, c'est la régie municipale. Pourtant l'argent public ne manque pas quand il s'agit du circuit automobile de Magny-Cours ou de la récente équipe professionnelle de rugby. C'est la marotte de l'actuel maire de Nevers associé à un affairiste local dont c'est le hobby. Et économiser le montant des profits de Veolia, et maintenant de la Saur, dans le prix de l'eau payé par la population, ne rentre pas dans leur politique.