La Poste - Île-de-France : Rassemblement de soutien contre les sanctions28/05/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2391.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Île-de-France : Rassemblement de soutien contre les sanctions

La direction de La Poste menace de sanctions allant jusqu'au licenciement des postiers de la région parisienne, à la suite d'actions qui se sont déroulées depuis trois mois dans les Hauts-de-Seine ainsi qu'à Paris. Au prétexte d'insultes, d'intrusion ou d'entrave au droit du travail, certains ont même été convoqués par la police.

C'est pour réclamer l'embauche d'une salariée en CDD qu'une grève a commencé, d'abord à Rueil-Malmaison début février. Depuis, le mouvement, regroupant des dizaines de grévistes, a touché plusieurs bureaux de poste des Hauts-de-Seine. Puis les revendications ont été élargies pour réclamer aussi l'arrêt des suppressions d'emplois et une prime de vie chère.

Les postiers grévistes ont fait plusieurs actions dans différents bureaux et différents bâtiments administratifs de La Poste. La direction a pris prétexte de certaines de ces actions pour menacer de sanctions lourdes au moins neuf postiers, sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement. La direction a également déposé plainte, ce qui a entraîné la convocation par la police de cinq grévistes, dont quatre ont été maintenus en garde-à-vue pendant plusieurs heures mercredi 21 mai. En réaction, les grévistes ont organisé le jour même un rassemblement de soutien devant le commissariat du 19e arrondissement où les postiers étaient convoqués.

Plusieurs centaines de personnes sont venues les soutenir le matin pour les accompagner au commissariat, et le soir pour réclamer la libération de ceux qui étaient encore en garde-à-vue. Il y avait des postiers du 92 et de Paris, ainsi que des militants syndicaux de SUD et de la CGT, des militants syndicaux de l'Éducation nationale et des étudiants. Plusieurs militants d'organisations politiques ont pris la parole, dont Olivier Besancenot du NPA, un représentant du PCF, et un du Parti de Gauche.

Armonie Bordes est intervenue pour Lutte Ouvrière. Elle a dénoncé les attaques de La Poste et rappelé que, face à toutes les attaques patronales contre les grévistes et les militants syndicaux, c'est l'ensemble des travailleurs qui doit se sentir visé. Et elle a conclu qu'à force de coups portés, il y aura tôt ou tard une sanction de trop qui provoquera une réaction de l'ensemble de travailleurs de La Poste et d'ailleurs. Malgré la pluie battante, la mobilisation était réussie.

Faisant suite à ce rassemblement, les syndicats SUD et CGT ont déposé un préavis de grève pour le vendredi 30 mai. Ils appellent à un autre rassemblement devant la direction de La Poste de Paris DOTC Nord, entre autres pour défendre une militante du syndicat SUD qui passe en conseil de discipline avec une menace de licenciement à la clef.

Partager