Haïti : Les salauds meurent dans leur lit08/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2410.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Haïti : Les salauds meurent dans leur lit

L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit Bébé doc, est mort d'une crise cardiaque le 4 octobre. Pendant des années, son régime de terreur, appuyé sur les milices de tontons macoutes fit des dizaines de milliers de victimes dans la population d'un pays parmi les plus pauvres du monde. Tout cela en étant protégé par les grandes puissances, comme l'avait été avant lui François Duvalier, dit Papa doc, son dictateur de père.

En 1986, après une explosion de révolte de la jeunesse réclamant son départ, Bébé doc fut lâché par son principal soutien, le gouvernement américain, qui craignait que les manifestations ne se limitent pas à réclamer son départ et se généralisent aux masses pauvres. C'est à bord d'un avion militaire prêté par le gouvernement américain qu'il quitta Port-au-Prince, trouvant refuge en France où il vécut pendant vingt-cinq ans sur la Côte-d'Azur un exil doré de milliardaire, avec la complicité des gouvernements successifs, de gauche comme de droite.

Revenu en janvier 2011 en Haïti, bien qu'accusé de détournement de fonds, de corruption et poursuivi pour crime contre l'humanité, il y vécut jusqu'au bout sans être inquiété. Il faut dire que Michel Martelly, le nouveau président d'Haïti élu en mars 2011 et son gouvernement n'ont jamais caché leurs sympathies pour l'ancien dictateur. Au point qu'ils viennent de décider d'organiser des funérailles nationales à leur sinistre héros.

Partager