En 2001, le gouvernement autorisait le travail de nuit pour les femmes, prenant prétexte d'une condamnation de la Cour de justice européenne, au nom de l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Cela fait donc plus de dix ans que les employeurs peuvent obliger les femmes salariées, comme les hommes, à se plier à ces horaires particulièrement nocifs pour la santé.

Le résultat est que, sur un total de 3,5 millions de travailleurs de nuit, on compte aujourd'hui plus d'un million de femmes. D'après la Dares, l'organisme de statistiques du ministère du Travail, le nombre de femmes concernées par le travail de nuit a doublé entre 1991 et 2012.

C'est là une importante dégradation des conditions de travail, qui risque de s'accentuer encore si la loi autorisant l'ouverture des commerces la nuit dans certaines zones touristiques, proposée à l'Assemblée nationale en juillet, est votée prochainement.