Fast-foods : La visite de militants américains19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Leur société

Fast-foods : La visite de militants américains

Des militants syndicaux de la restauration rapide aux États-Unis, de KFC et Domino Pizza, sont venus en France pour discuter avec des militants syndicaux de la CFDT et de la CGT de Mac Donald's, Starbucks, KFC et Brioche dorée.

Juste avant, ils étaient passés par le Danemark et le Royaume-Uni. Ces travailleurs américains ont témoigné de leurs conditions de travail, de leurs luttes et de la nécessité de se coordonner par-delà les frontières contre les patrons des fast-foods.

Aux États-Unis, dans ces fast-foods le salaire horaire est de 7,5 dollars, à peu près 6 euros. La propagande patronale pour justifier ces bas salaires ressemble à celle qu'on entend ici : les employés des fast-foods seraient des lycéens et des étudiants se faisant de l'argent de poche. Là-bas comme ici, c'est un mensonge. Aux États-Unis, 55 % des salariés sont à temps plein, plus du tiers ont plus de 40 ans et, en moyenne, leur revenu représente la moitié des ressources de leur foyer.

Un des syndicalistes américains a pris en exemple son cas personnel et a raconté le bras-de-fer juridique engagé contre son employeur KFC. Il travaillait 84 heures par semaine dans trois restaurants différents du quartier de Brooklyn à New York, faisant de nombreuses heures non payées. Il a réussi à faire condamner la chaîne à lui verser 5 600 euros et a obtenu un contrat de 40 heures par semaine dans un seul restaurant.

Et surtout, ces militants ont témoigné de leur combat collectif. En novembre 2012, des salariés des fast-foods de New York ont déclenché une lutte pour un salaire horaire minimum de 15 dollars. Cette lutte a pris de l'ampleur tout au long des deux dernières années. Au début du mois de septembre 2014, la mobilisation a été la plus importante. Elle a touché plus de cent villes. Les autorités y ont répondu par l'arrestation de 436 personnes.

Pour expliquer leur venue en Europe, un des syndicalistes américains a dit : « Les multinationales ont beaucoup d'argent pour nous combattre et notre seule force, c'est celle du nombre. » C'est on ne peut plus vrai. Les travailleurs qui fabriquent et vendent les mêmes hamburgers ou les mêmes pizzas de part et d'autre de l'Atlantique et qui sont exploités par les mêmes patrons, doivent se sentir solidaires les uns des autres.

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