Solvay, Tavaux -- Jura : Une semaine de grève19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Solvay, Tavaux -- Jura : Une semaine de grève

La grève à Solvay commencée le mardi 28 octobre a continué pendant le pont de la Toussaint et ne s'est terminée que le mardi suivant.

Depuis 2006, c'est le mouvement le plus important, tant par sa durée que par le nombre de salariés qui y ont participé. Tous les secteurs ont bougé, même si ce n'est pas dans le même temps, ni dans la même proportion. Un secteur comme la logistique, par exemple, s'est immédiatement totalement mis en grève. En quelques heures, plus aucun camion ni aucun wagon n'a pu sortir. Au total, la grève a regroupé environ 500 grévistes, essentiellement des salariés de la production. Au regard de l'importance numérique des ingénieurs, techniciens, cadres, on peut dire qu'elle a été très suivie.

Cette grève, les syndicats l'avaient préparée depuis un moment car le secteur du PVC, soit la moitié de l'usine, va changer de statut pour se retrouver Inéos, du nom du groupe avec qui Solvay fait une co-entreprise. C'est donc leur emploi et les acquis liés au contrat de travail Solvay qui sont en jeu. Les syndicats, notamment la CGT, ont donc pesé de tout leur poids, d'autant plus que depuis un an, la direction les lanterne. D'une certaine façon, cela a été efficace. La grève a été longue et déterminée. Comme disait un gréviste, « on a vraiment mouillé notre chemise. »

La grève a permis d'obtenir que le contrat Solvay et ses avantages soient maintenus une année de plus, soit jusqu'en 2016. Mais surtout, le mouvement a eu un gros impact. Dans cette usine, la plus importante de la région, où les patrons se sont toujours comportés comme les seigneurs, intouchables et sacrés, le mouvement marque une rupture comme en témoignent le résultat de la collecte organisée pour les grévistes, le soutien de chefs dont certains se sont joints au mouvement, du moins au début, comme en témoigne également l'attitude des salariés des entreprises extérieures dont certains espéraient que les grilles soient fermées pour pouvoir se joindre au mouvement.

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