Alors qu'en moyenne 84 % des enfants fréquentent l'école publique en France, ce taux tombe à moins de 50 % en Vendée ou dans le Morbihan. Dans le Maine-et-Loire, 83 communes n'ont pas d'école publique, mais la moitié d'entre elles ont une école catholique qui, sous contrat avec l'État, bénéficie de subventions publiques. Dans ces communes, les parents qui refusent d'inscrire leurs enfants dans une école catholique n'ont d'autre choix que de leur imposer des trajets quotidiens en car pouvant aller jusqu'à 45 minutes.

La situation n'est pas meilleure pour les collégiens. Au sud de ce département, dans le canton de Beaupréau où vivent 30 000 habitants, cela fait trente ans que les parents attachés à l'enseignement laïque demandent la construction d'un collège, alors qu'il existe trois collèges catholiques dans le même secteur.

Une loi impose théoriquement que toute commune soit pourvue d'au moins une école élémentaire publique. Elle prévoit même que l'État puisse créer exceptionnellement une école publique en cas de refus de la commune. Mais cette loi datant de 1886 a été jetée aux oubliettes depuis longtemps et ce n'est pas le gouvernement Hollande qui la remettra d'actualité, plus préoccupé de sabrer dans les dépenses publiques, y compris en ce qui concerne l'Éducation nationale, que de défendre le droit à un enseignement laïque.