Orléans-Les Aubrais : Mécontentement général03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Orléans-Les Aubrais : Mécontentement général

Sur le site SNCF d'Orléans-Les Aubrais comme ailleurs, la situation se dégrade et les attaques se multiplient dans tous les services. À part l'Équipement, où il y a eu quelques embauches, partout les embauches sont gelées et le seront très probablement en 2015.

Avant même l'entrée en vigueur de la convention collective dégradée, prévue au plus tard en juillet 2016 et qui a été la source des grèves de juin, la direction a commencé à flexibiliser les horaires et les roulements, et elle utilise déjà au maximum la réglementation actuelle pour faire disparaître ce que les différents cheminots avaient obtenu pour travailler dans des conditions correctes.

Au Contrôle par exemple, la direction profite du nouveau service 2015 pour dégrader les roulements des contrôleurs. Et si la menace d'une grève l'a fait reculer partiellement, le compte n'y est pas. À l'Équipement, le travail de nuit se généralise, d'autant que sur Orléans-Les Aubrais les grands chantiers sont nombreux. Ces travaux de nuit qui se multiplient avaient déjà entraîné la mort d'un jeune de 21 ans à Toury (entre Orléans et Paris) en mars 2012, et l'insécurité qui règne sur ces chantiers laisse malheureusement penser que ce ne sera pas le dernier. Récemment, un cheminot est mort sur un chantier de nuit entre Rennes et Redon.

Dans les gares, il y a de plus en plus de travailleurs précaires, et ceux-ci sont encore plus mal traités. Avec eux, la direction passe même outre la réglementation : par exemple, une travailleuse en CDD qu'on fait finir à minuit... pour reprendre à 6 heures le matin même ! Grâce à la réaction de ses camarades de travail, ses horaires ont été modifiés. Sentant un mécontentement général, un représentant de la direction est même venu s'excuser, se plaignant lui-même du manque de personnel.

Ce n'est pas la seule réaction que l'on peut constater, là où les cheminots ne sont pas isolés. Depuis un certain temps déjà, la colère va et vient, comme on l'a bien senti pendant la grève de juin. Si ces réactions font parfois reculer la direction locale, beaucoup de collègues qui avaient été grévistes sont conscients que, pour l'instant, tout le monde recule. Mais beaucoup restent combatifs, et même très conscients que les réactions actuelles sont insuffisantes.

Il y a fort à parier que ces attaques qui se généralisent feront encore réagir les cheminots les plus combatifs...

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