Boutiques de la tour Eiffel : Une grève réussie31/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2422.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Boutiques de la tour Eiffel : Une grève réussie

Jeudi 18 décembre, les 47 vendeurs des boutiques de la tour Eiffel décidaient d'entrer en grève. Comme l'ensemble des salariés de la tour, ils travaillent de nuit, tous les jours, même le dimanche, sans être volontaires, mais ne touchent aucune rémunération supplémentaire.

Après quatorze ans de salaires bloqués au smic, avec un calcul de la prime sur objectif qui la rendait inatteignable, et le ras-le-bol des conditions de travail, leur colère a éclaté. Avec le soutien de la CGT, ils réclamaient 300 euros d'augmentation de salaire.

Les grévistes étaient aussi choqués de voir que ces boutiques, qui appartiennent au groupe Relay, lui-même filiale du Groupe Lagardère, génèrent 13 millions de chiffre d'affaires et plus d'un million d'euros de bénéfice par an, sans que le patron semble même vouloir seulement entamer des négociations sérieuses.

Qu'à cela ne tienne ! Samedi 20 décembre au matin, il a suffi de quelques minutes de raffut et de slogans criés au deuxième étage au milieu des touristes ébahis pour voir débarquer le patron de Relay. Mais sa proposition minable de 80 euros brut par mois choquait les grévistes présents. Ils ont donc continué, soutenus par les encouragements des autres salariés de la Tour venant régulièrement aux nouvelles.

Lundi 22, la CGT organisait une réunion d'information pour l'ensemble des salariés, affichant sa solidarité avec la grève et organisant une collecte de soutien. La réunion, très suivie, a débordé sur l'heure prévue et a reculé d'un quart d'heure l'ouverture aux touristes.

Cette détermination a payé. Dès le lendemain, le patron lâchait 200 euros brut par mois, une prime sur objectif entre 80 et 150 euros mensuels, et un petit bonus pour la reprise. On n'était pas loin des 300 euros ! C'est donc avec un sentiment de victoire que la fin de la grève a été décidée, sentiment partagé avec satisfaction par les autres employés de la tour.

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