La campagne pour les élections départementales, dont le premier tour aura lieu le 22 mars prochain, bat son plein. Et les ténors des grands partis rivalisent d’hypocrisie. Le PS, qui dirige 59 départements et redoute une déroute en raison de l’impopularité du gouvernement, insiste sur les enjeux locaux. L’UMP, qui lorgne sur le pactole mais est concurrencé par le FN, tient également ce discours, en insistant sur « l’ancrage local » de ses notables. En réalité, au lendemain du scrutin, les politiciens et les médias en tireront des conclusions politiques nationales, sur la progression des uns ou le recul des autres.

Les prérogatives des départements sont incertaines. Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, a ainsi expliqué sans rire à la radio, lundi 9 mars, que les départements, c’est « le social, la ruralité, l’aménagement du territoire , (…) le handicap, les personnes âgées, la pauvreté, le retour vers l’emploi ».

En fait, l’UMP et le PS voulaient supprimer les départements pour faire des économies. Ils y ont renoncé pour l’instant mais, quelle que soit la répartition des compétences, la baisse de la dotation de l’État aux collectivités locales est lourde de conséquences. Sur la période 2015-2017, cette dotation doit diminuer de 11 milliards d’euros, dans le cadre des cadeaux aux entreprises du « pacte de responsabilité ».

Les handicapés, les personnes âgées et les pauvres en général apprécieront.