Espagne : la fable de la reprise économique20/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2442.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : la fable de la reprise économique

En Espagne, le gouvernement de droite de Rajoy n’en finit pas de se vanter de l’amélioration de la situation économique du pays qui, prétend-il, serait le fruit de sa politique d’austérité, marquée par la réduction des dépenses publiques et la baisse des coûts salariaux.

Pour les classes populaires, l’austérité a été et est encore bien réelle. Les budgets publics restent en berne. Quant à l’emploi, la situation est loin de s’améliorer. La légère diminution du nombre officiel de chômeurs est due à ce que la nouvelle législation du travail favorise la multiplication des contrats précaires. Néanmoins, le taux de chômage continue d’osciller autour des 25 %. Quant au pouvoir d’achat des classes populaires, il continue à stagner voire à régresser.

Mais, quand Rajoy dit que la situation s’améliore, il ne parle pas des travailleurs ou des chômeurs. Il parle des riches, des capitalistes, des banquiers : spéculation financière, investissements à l’aveugle sur les marchés internationaux, corruption à un haut niveau. Rajoy se vante que le nombre de très grandes fortunes augmente en Espagne.

Le monde des affaires poursuit sa course au profit sur le dos des populations. Un exemple de cette marche folle est l’effondrement du géant de l’immobilier Martinsa-Fadesa. Il s’agit de la plus grosse faillite immobilière depuis l’éclatement de la bulle immobilière de 2007. Une faillite d’autant plus significative de la fragilité de la situation économique qu’il y a sept ans ce même groupe Martinsa-Fadesa avait déjà été sauvé de la faillite par les banques et l’État. Aujourd’hui, Martinsa-Fadesa déclare à nouveau forfait.

L’argent qui, il y a sept ans, était destiné à renflouer les dettes de ce groupe n’a donc servi qu’à enrichir les actionnaires. Et aujourd’hui celui-ci appelle encore à l’aide pour éponger sa nouvelle dette de quelque 6,6 milliards d’euros, sous peine dit-il de voir une nouvelle bulle immobilière imploser. Éponger, mais comment ? En prenant comme toujours dans les finances publiques pour régler le problème. Preuve en tout cas que l’optimisme de Rajoy prépare de nouvelles arnaques contre la population.

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