Une rue barrée par une rame rénovée du RER B ; des groupes de grévistes alertant les voyageurs à la gare SNCF ; appels aux médias et aux élus de tous bords : voilà qui montrait l’inquiétude des 320 salariés des ACC, Ateliers de construction du Centre, de Clermont-Ferrand, mobilisés le 29 juin pour leur avenir.

En effet, ni la SNCF ni la RATP n’ont signé de nouveaux contrats de maintenance. Or ceux-ci représentent 70 % du chiffre d’affaires. Il était question aussi de la rénovation de 130 rames des lignes 7 et 8 du métro parisien, ce qui assurerait du travail pour plusieurs années. Mais rien n’a été confirmé par la RATP.

Du coup, depuis le début de cette année, 50 emplois ont été supprimés, suite au non-renouvellement des CDD. Les syndicats CGT, FO et Sud Rail ont multiplié les démarches auprès des élus, qui ont interpellé le Premier ministre. Tout cela n’a donné aucun résultat.

Pourtant le gouvernement est en première ligne dans cette affaire de transports publics. Il est notamment actionnaire de la RATP et de la SNCF. C’est donc lui qui choisit de ne pas entretenir les rames et les wagons aussi souvent que par le passé.

De plus, rappelons qu’en 2012, un certain Montebourg, alors ministre du Redressement productif, était venu dans l’usine pour assurer la pérennité des contrats. Les travailleurs des ACC ont aujourd’hui la preuve de son efficacité !

Les ouvriers des ACC restent mobilisés car ils ne veulent pas aller grossir les rangs des chômeurs, mais garder leur emploi.