Le gouvernement israélien a annoncé, lundi 29 juin, la construction d’une « barrière de sécurité » de 30 kilomètres le long de sa frontière avec la Jordanie. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, a expliqué qu’elle avait pour objectif d’« empêcher l’entrée en Israël de migrants illégaux et de différents mouvements terroristes ». Cela correspond en fait à un projet de longue date puisqu’en 2013, le même Netanyahou s’était déjà déclaré en faveur de l’édification de ce mur en évoquant déjà à l’époque la prétendue menace représentée par la présence de milliers de réfugiés syriens en Jordanie. En plus de cet argument sécuritaire, destiné à rallier l’opinion publique en l’inquiétant, certains journaux israéliens évoquent explicitement la volonté de renforcer le contrôle de la vallée du Jourdain face aux Palestiniens.

Après en avoir déjà érigé au sud le long du Sinaï égyptien, au nord sur le plateau du Golan, à la frontière syrienne et tout le long de la limite occidentale de la Cisjordanie, l’État israélien s’apprête à faire surgir une quatrième barrière hérissée de barbelés, équipée de caméras de surveillance et gardée par des soldats, enfermant dans une véritable cage à la fois les Palestiniens et les Israéliens eux-mêmes.

Avec le chaos croissant et la multiplication des foyers de guerre, c’est une manifestation de plus de la barbarie dans laquelle la domination de l’impérialisme plonge tous les peuples de la région.