MyFerryLink – Calais : les marins ne lâchent pas08/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2449.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MyFerryLink – Calais : les marins ne lâchent pas

Depuis deux semaines, les marins de la SCOP MyFerryLink multiplient les actions pour défendre leurs 600 emplois menacés : blocage du port, d’Eurotunnel, de l’autoroute. Pendant deux jours, il y eu 3 000 camions englués entre Calais et Dunkerque, et autant autour de Douvres, paralysant la vie économique de part et d’autre du détroit.

Tous, politiciens, gouvernement, compagnies du transport transmanche, mentent, se renvoient la responsabilité du sabordage de MyFerryLink. Le ministre des transports, Vidalies, qui avait d’abord fait donner la police, a baissé d’un ton et entamé des discussions avec tous les protagonistes. C’est une façon de gagner du temps, car, il affirme ne rien pouvoir imposer aux compagnies du transmanche.

Le temps des négociations, les marins ont choisi de se limiter à l’occupation des bateaux de MyFerryLink, et à l’interdiction d’accostage aux ferries de la compagnie DFDS.

DFDS, Eurotunnnel, P&O se battent pour la domination du transport transmanche qui rapporte énormément de profits, en se moquant éperdument du fait que leur affrontement aboutisse à la destruction de centaines d’emplois. Chaque compagnie défend ses intérêts, et toutes les cartes ne sont pas sur la table. Comme dans toute l’économie capitaliste, ces sociétés se disputent un marché et cachent l’essentiel de leurs tractations : c’est le secret des affaires. Mais ce jeu se fait toujours au détriment des salariés.

Les marins refusent de se faire balancer par-dessus bord sans que cela se sache.

Notables et patrons locaux commencent à s’en inquiéter. Pas seulement parce que les blocages nuisent à leurs affaires. Ils savent que dans le Calaisis, il ne manque pas de travailleurs qui auraient des raisons de se mettre eux aussi en lutte pour défendre leur emploi et leur salaire.

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