SGD – Sucy-en-Brie : inquiétude et colère23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SGD – Sucy-en-Brie : inquiétude et colère

Le 15 septembre, la production a été pratiquement bloquée à l’usine SGD de Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne. À l’appel des syndicats, une bonne partie des salariés a cessé le travail et un piquet bien décidé a convaincu les camions de repartir sans avoir chargé leur cargaison de flacons. Il faut dire que les salariés sont de plus en plus inquiets de ce qui se passe dans l’usine.

SGD est un trust mondial qui produit des flacons pour la pharmacie et la parfumerie. L’entreprise dispose d’une douzaine d’usines, dans neuf pays différents. Elle possède deux usines en France : celle de Sucy et une autre à Mers-les-Bains, plus importante, et dans laquelle elle vient de réaliser de gros investissements. En fait, elle a construit cette année une usine neuve, à proximité de Mers, spécialement destinée à la pharmacie.

Du coup, beaucoup se demandent quel sera l’avenir du l’usine de Sucy, qui est un établissement ancien, et par bien des aspects vétuste. Surtout que la direction vient de reporter des travaux importants, prévus sur le cœur de l’usine : l’un des fours où est fabriqué le verre. En plus, elle a annoncé clairement son intention de revendre en 2016 toute la branche pharmacie.

En attendant, cela n’empêche pas l’usine de produire 4 millions de flacons par jour avec moins de 400 salariés. Le directeur a déclaré que la grève avait fait perdre 300 000 euros à l’entreprise. Cela voudrait dire que chaque salarié rapporterait pas loin de 1 000 euros par jour à SGD…

Les syndicats demandent des « garanties » sur l’avenir de l’usine, et des promesses d’investissements. Mais dans la logique capitaliste, les patrons achètent ou vendent, ouvrent ou ferment les usines en fonction de leur seul profit, et leurs promesses n’ont aucune valeur. Les salariés de SGD auront certainement à mener d’autres luttes pour défendre leur propre avenir, c’est-à-dire imposer que les conséquences des petits calculs patronaux ne leur retombent pas sur le dos.

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