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Dans le monde
Voyages : show papal à Cuba
Jorge Mario Bergoglio, un Argentin qui a choisi Francisco comme nom d’artiste et désormais installé à Rome, au Vatican, a passé un week-end de trois jours à Cuba. Appelé communément « papa », bien qu’il n’ait pas d’enfant connu, il est venu encourager le régime cubain à poursuivre son rapprochement avec les États-Unis, encore que, depuis cinquante-cinq ans, c’est Washington qui s’y refusait et d’ailleurs maintient encore le blocus économique qui étrangle le peuple cubain.
Comme d’habitude, Francisco a dit la messe, cette fois place de la Révolution et pas place Saint-Pierre. Il en a profité pour sermonner les dirigeants cubains invités à ne pas confondre « servir la population » et « se servir ». Il était moins donneur de leçons quand la dictature militaire sévissait en Argentine. Et, en bon jésuite, il ferme les yeux sur le fait que ce conseil vaut pour tous les dirigeants de la planète, dont bien peu ont su mettre en place, comme Cuba, un service public de santé et d’éducation envié en Amérique latine.
Pendant trois jours, les commentateurs des medias ont vilipendé la dictature castriste, mais ils trouvent normal que le pape continue d’être élu par des cardinaux gâteux réunis à huis-clos comme au Moyen Âge.
Francisco a aussi rendu visite à Fidel qui, espiègle, lui a offert un livre d’entretien avec un théologien de la libération influent dans l’île ; histoire de rappeler au porte-parole du Vatican que l’Église a exclu de ses rangs ces théologiens jugés trop proches du peuple.