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- Lutte ouvrière n°2461
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Leur société
Valls et les migrants : des paroles en l’air et des actes odieux
Invité de rentrée de l’émission Des Paroles et des actes, Valls a rejoué son couplet à l’eau de rose sur la nécessité de « faire preuve de solidarité, de générosité, d’humanité » dans l’accueil des migrants. Mais, dès la phrase suivante, il a donné un autre ton, celui d’un gouvernement aussi indifférent au sort des réfugiés qui ont fui les bombes et la misère que lâche devant les cris orduriers des politiciens réactionnaires parlant d’invasion et de menace pour l’Europe « chrétienne » voire « blanche ».
« La France a proposé d’accueillir 30 000 demandeurs d’asile et ce ne sera pas plus », s’est exprimé Valls, plus à l’aise dans la posture de garde-frontière comptant les pauvres autorisés à franchir les barbelés de l’Europe dorée de Schengen.
Alors qu’il s’agit d’une urgence vitale pour des populations qui ont parfois achevé leur périple en traversant l’Europe à pied, alors que dans des pays comme la Turquie ou le Liban des millions de Syriens ont pu trouver refuge, le gouvernement français n’est prêt à accepter sur le territoire que quelques milliers de réfugiés de plus. Et c’est sans même parler des conditions dans lesquelles il le fera, comme le montre la situation de certains réfugiés syriens réduits à camper à Paris sur un trottoir de la porte de Saint-Ouen.
La « générosité » de ce gouvernement est toujours mesurée au strict minimum quand il s’agit des travailleurs, d’où qu’ils viennent. Et, s’agissant des réfugiés du Moyen-Orient, cette mesquinerie exprimée par Valls, bien dans l’esprit des défenseurs des classes privilégiées, est en plus criminelle.