Alexandre-Marie-Henry Begoügne de Juniac, PDG d’Air France depuis 2011, puis du groupe Air France-KLM depuis 2013, a réussi depuis quatre ans à se forger une réputation.

Ainsi, lors des rencontres patronales de Royaumont, le 7 décembre 2014, il a pu développer sa notion des acquis sociaux devant des patrons enthousiastes. Ainsi, sur les grèves : « Comme le disait mon homologue de Qatar Airways hier à propos de la grève [des pilotes] : M. de Juniac, chez nous, ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison ». Ou bien sur la retraite : « Est-ce que cela a un sens de fixer l’âge de la retraite ? » s’est-il demandé.

En 2013, plusieurs syndicats ont dénoncé un système de retraites chapeaux, mis en place par le groupe Air France-KLM, qui a provisionné en moyenne près de 15 millions d’euros par an depuis 2005, soit un total de près de 119 millions d’euros en huit ans, au bénéfice exclusif de 37 cadres dirigeants. Le groupe dirigé par Juniac n’a pas nié, puisqu’il affirmait : « Depuis le 1^er janvier 2013, ce régime de retraite ne compte aucun nouvel entrant. »

En 2014, Juniac s’est octroyé une augmentation de 72 % de sa propre rémunération, qui est passée de 375 000 euros à 645 000 euros. Sans compter la part variable, estimée à 300 000 euros, sans compter les émoluments provenant de ses activités dans d’autres entreprises.