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Dans les entreprises
Air France : Le FN du côté des actionnaires
Le FN a eu beau faire mine de se préoccuper du sort des milliers de salariés d’Air France menacés de perdre leur emploi, ses dirigeants n’ont pas pu complètement retenir leur haine de classe quand ces travailleurs ont cherché à se défendre.
Pour deux chemises déchirées, Marion Maréchal-Le Pen a parlé de « lynchage ». Du communiqué du FN dénonçant une « agression des membres de la direction d’Air France », jusqu’à son vice-président Philippot trouvant normal qu’on arrête chez eux au petit matin, comme s’il s’agissait de dangereux terroristes, des salariés qui défendent leur gagne-pain, les prises de position du parti d’extrême droite montrent de quel côté il se situe : celui des actionnaires qui, pour augmenter leurs dividendes, sont prêts à priver de salaire des milliers de travailleurs.
Le FN a beau déployer une démagogie à tout-va pour récupérer les voix des classes populaires déboussolées par les trahisons des partis de gauche au pouvoir, quand les salariés luttent, il choisit le camp des patrons. Et quand Philippot dénonce des syndicats « trop politisés », c’est que son parti, qui est prêt à verser des larmes sur la misère du peuple quand celui-ci accepte son sort, montre les dents quand des travailleurs ne se laissent plus faire.
Le FN dévoile alors un peu plus sa nature profonde, celle d’un parti entièrement au service des riches. Sa spécialité est de chercher à diviser les travailleurs, en proposant même de recourir un peu plus ouvertement à la manière forte, pour mieux permettre au patronat de conserver ses privilèges.