Belgique : gesticulations niveau maximal25/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2469.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Belgique : gesticulations niveau maximal

À partir du samedi 21 novembre, Bruxelles est devenue une ville morte, occupée par les forces armées. Le gouvernement fédéral a relevé le niveau d’alerte terroriste au maximum. Le métro, les écoles, les cinémas, les théâtres, les musées ont été fermés, les marchés dominicaux et les matchs de football annulés. Dans les principales rues commerçantes, les magasins ont reçu des conseils de fermeture. Les seuls rassemblements non interdits ont été les messes du dimanche matin.

L’armée patrouillait partout, Grand-Place, dans les rues, dans des trains. Les véhicules blindés étaient bien en vue : pour tirer au canon sur les terroristes ? Des interventions policières et perquisitions massives ont arrêté une vingtaine de suspects, qui ont quasiment tous été relâchés, pendant que l’homme recherché, Salah Abdeslam, restait introuvable.

Les entreprises et administrations ont fonctionné au ralenti et lundi 23 novembre la grève maintenue dans le Hainaut, qui a aussi touché les trains, est passée quasiment inaperçue. Certains se demandent, à juste titre, si vivre dans une ville sans écoles, sans culture, ne ressemble pas à la vie que Daech impose là où il a le pouvoir. De leur côté, les patrons des grandes surfaces et les commerçants ont commencé à exprimer leur mécontentement, à quatre semaines des fêtes de fin d’année. Mais ce n’est que mercredi 25, malgré le niveau maximum maintenu, que les écoles et le métro devraient rouvrir, preuve que cette échelle du risque n’a pas grand sens.

Les attentats sont certainement une menace, mais on peut douter que ces mesures militaires les feront diminuer. Et ce quasi-couvre-feu s’apparente plus à la volonté de créer un climat d’inquiétude et de peur, pour tenter d’augmenter le crédit d’un gouvernement qui en a peu dans la population bruxelloise.

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