Le milliardaire américain Donald Trump ramasse tout ce qu’il peut trouver des thèmes réactionnaires pour tenter de devenir le candidat des Républicains à la présidentielle.

Il vient de dévoiler un clip de campagne axé sur son thème favori, la lutte contre l’immigration. La construction d’un mur empêchant la population de circuler s’impose, selon lui, mais à l’échelle du gigantisme du pays : un immense mur de séparation serait érigé le long de la frontière avec le Mexique, bien sûr financé par ce dernier. Le fait que presque un tiers des 3 100 kilomètres de frontière américano-mexicaine allant de la Californie au Texas est déjà hérissé de barrières, sans que cesse le déplacement de travailleurs et travailleuses recherchés par les employeurs au nord de celles-ci ne l’effleure pas. Ayant besoin d’images illustrant son discours fielleux sur des supposées hordes de Mexicains déferlant sur le territoire américain, il s’est bien gardé de préciser que la vidéo insérée dans son clip avait été filmée à la frontière maroco-espagnole de Melilla.

Tout ce qui est gros et gras dans le registre de la haine de l’autre est bon à prendre. Début décembre, Trump a même poussé le ridicule jusqu’à proposer, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, d’interdire carrément l’entrée des États-Unis aux musulmans, qu’ils soient immigrants, visiteurs ou touristes : on n’ose demander à quoi il les reconnaîtrait.

Ce serait une mesure temporaire, a-t-il précisé, « le temps que les élus comprennent ». S’ils sont à son image, cela peut être long.