PCF : encore et toujours derrière le PS02/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2483.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PCF : encore et toujours derrière le PS

Alors que Mélenchon a déjà déclaré sa candidature à la présidentielle, le PCF fait, lui, la promotion de la primaire de la gauche.

Selon Pierre Laurent, il faudrait éviter de se retrouver « piégés dans un choix entre la droite, le FN ou Hollande ». Après s’être prononcé contre, il affirme maintenant n’avoir « aucun problème » avec une participation de Hollande à une primaire, ayant, dit-il, « confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche », sous-entendant que Hollande ne pourra y être désigné candidat. Il se garde d’annoncer ce que ferait le PCF si Hollande l’était malgré tout.

Pierre Laurent propose comme parade l’organisation de débats « citoyens » d’où devrait émerger « un chemin à emprunter pour permettre un débat transparent et s’assurer que le vainqueur mènera une politique de gauche ». Comme si toute l’histoire de la gauche au gouvernement ne montrait pas ce que deviennent les promesses et les programmes une fois l’élection passée !

Tout cela, Pierre Laurent et la direction du PCF le savent. Malgré leurs critiques de la politique de Hollande, ils ne veulent pas s’en démarquer trop nettement, ce qui risquerait de compromettre leurs alliances électorales avec le PS, et ils le considèrent donc comme un des candidats potentiels de la gauche. Et si ce n’est pas Hollande qui est choisi, qui pourrait gagner cette primaire ? Martine Aubry, dont Pierre Laurent dit « qu’elle fait partie de ceux qui n’ont pas partagé les choix du gouvernement dans la dernière période » ? Ou tel autre, qui aura soutenu Hollande en 2012 ou même participé au gouvernement ?

La participation aux primaires du PCF reste la même politique d’alignement derrière le PS, quel que soit le nom qui sortira du chapeau de cette loterie. Dans le passé, cela l’a conduit à soutenir la politique antiouvrière de tous les gouvernements dits de gauche depuis trente ans, à se discréditer dans une partie de la classe ouvrière et, surtout, à démoraliser une partie de ses militants. Mais cela n’arrête pas les dirigeants du PCF. Pour quelques éventuels sièges, ils sont prêts à recommencer à se vendre, encore une fois, sans même être sûrs d’en obtenir une contrepartie… pour quelques notables du PCF.

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